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ce qui sera

HORMIS TON AMOUR,
IL N'Y A PAS POUR MOI DE SOLEIL

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Conception, mise en scène
Laure Favret

Avec
Thibaut Corrion

Scénographie
Laure Favret & Cyprien Quairiat

Vidéos
Cyprien Quairiat & Tom Volf

Lumières 
Anne Coudret

Musique
Vadim Sher

Production
DARD’ART avec le soutien de la Ville de Montreuil

Administration de production
Claire Guièze / le petit bureau

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ce qui sera

INTENTIONS

Personnage à multiples facettes, héros national en Russie, Vladimir Vladimirovitch Maïakovski est peu connu en France aujourd’hui. En en parlant autour de moi, j’ai pris conscience que sa poésie tombait dans l’oubli. J’avais envie depuis longtemps de partager mon amour de ce poète.

L’oeuvre de Maïakovski est indissociable de son amour pour Lili Brik, sa muse, et de son époque, la Révolution d’octobre et les débuts du socialisme soviétique. Ce spectacle est une ode à l’amour, à la vie et à la politique -en tant que cheminement vers un avenir meilleur-. Il est construit comme un puzzle futuriste, tel un collage de Rotchenko, où s’emboîteront textes et petits films vidéo.

Le comédien, Thibaut Corrion, seul en scène, interprétera Vladimir Maïakovski. Le texte du spectacle s’axe autour de trois poèmes phares (« J’aime », « De ceci ! » et « Ça va bien ! »), entrecoupés de lettres de Maïakovski à Lili Brik : simples lettres d’amour mais de la plume d’un poète, elles nous offrent en partage leur quotidien, leurs espoirs et leurs désillusions.

En contre-chant de ces textes incarnés par le comédien, des éléments vidéos, petits films d’animation qui mettent en scène le chien « Chtchen » et le chat « Kisska », dessins dont Maïakovski ornait ses lettres, se représentant en chien et Lili en chat ; des images d’archive, (photos, tableaux et extraits de films) révélant l’époque et son foisonnement artistique. Enfin de courtes fictions mettant en scène notre Maïakovski-Thibaut Corrion et reconstituant des moments clef de sa vie : la rencontre avec Lili, un voyage à Paris en présence d’Elsa Triolet, une soirée à Moscou chez les Brik avec Meyerhold, Chostakovitch, Pasternak, Eisenstein…

Dans une scénographie empruntant à l’épure et aux formes géométriques de l’avant-garde russe, la musique, exprimant le bouillonnement intellectuel des années 20 en URSS, sera la dernière pièce du puzzle, celle qui lie le tout, donnant sens et rythme à l’assemblage.

EXTRAITS

J’AIME
Une flotte, ça afflue dans le havre
Un train, ça se hâte vers la gare
Et moi, vers toi, plus encore
Puisque j’aime
Ca m’attire et m’entraîne…
(…)
On n’efface pas l’amour,
Ni les querelles
Ni les verstes.
Il est pensé,
Mesuré
Vérifié.
Levant ces lignes aux doigts de vers,
Constamment et vraiment
Je le jure –
J’aime.

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Lilik !

Pourquoi ne m’écris-tu pas un seul mot ? Je t’ai envoyé trois lettres et pas une ligne de réponse. Six cents kilomètres auraient-ils donc tant de puissance ? Pas de ça mon petit oiseau. Cela ne te va pas au teint !
Écris, je t’en prie ! Tous les jours je me lève avec cette douleur : « Comment va Lilia ? » N’oublie pas qu’à part toi, je n’ai besoin de rien, que rien ne m’intéresse. Je t’aime. Mon salut c’est le cinéma. J’ai fait de l’excès de zèle. Mes yeux me font mal comme des salauds. Lundi prochain, je me fais opérer. On va me charcuter le nez, la gorge. Quand (si) tu me reverras, je serai tout propre, remis à neuf. Une locomotive sortie du dépôt. Les cinéastes disent que pour eux je suis un artiste inouï. Me séduisent avec des belles paroles, la gloire et l’argent.
Si tu restes encore sans m’écrire, il sera évident que pour toi, je suis un homme mort et alors je me mettrai en quête d’une tombe et d’asticots. Écris, enfin !
Je t’embrasse,
Ton Volodia.

affiche du spectacle

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