de MARINA TSVETAEVA Poème écrit en russe D’après un conte populaire Adaptation et mise en scène de Youlia ZIMINA Création en décembre 2004 dans un lieu insolite ouvert à toutes les expériences, Paris.
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Il était une fois une jeune fille, nommée Maroussia, la plus belle de tout le village. A une veillée elle rencontre un gars en chemise rouge, il la fait danser, elle seule entre toutes, et après la danse la demande en mariage. Extrait « Quand on me dit : fais ceci et tu seras libre et que je ne le fais pas, cela veut dire que je ne désire pas trop la liberté et que la non liberté m’est plus précieuse. Et qu’est-ce, entre les êtres, que cette non liberté si précieuse ? C’est l’amour. » « …ce ne sont pas les mots qui sont en dehors de toute mesure, ce sont les sentiments : des sentiments qui nient toute notion de mesure. Ce que je dois vous dire l’immesurable : me déchirer les entrailles ! En conversation, ça se fait par les silences. Mais moi, je n’ai que ma plume… » L’histoire est belle, la langue est forte, donc la place principale est donnée à la parole. La suppression des intermédiaires : un rapport direct entre les acteurs, leur passion littéraire et le public. Entre le poète, sa parole et le public. Le public est tout proche, il encercle les acteurs comme pendant une veillée. Pas de bougies, mais leurs sœurs cadettes, les ampoules toutes nues, symbole de pauvreté et de mystère. Leur lumière est changeante, leurs supports souples permettent aux acteurs de créer leur propre jeu d’ombres et de lumières. Les personnages sont : deux conteurs qui seront amenés à jouer plusieurs rôles, Maroussia et ses deux hommes : Le Vampire et Le Barine. Il y a un musicien qui joue l’accordéon, cet instrument indispensable au bal populaire et une chanteuse, car Marina cite dans son poème plusieurs chansons populaires qui portent par leur simplicité et leur beauté toute la tension de l’action.
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