LE KADDISH Une pièce de GRIGORI GORINE Traduction du russe : PATRICIA CHAMPIE Adaptation : YOULIA ZIMINA, HÉLÈNE LAUSSEUR Mise en scène : YOULIA ZIMINA Collaboration artistique : LAURE FAVRET Scénographie et Costumes : THIBAUT FACK Lumières : SERGE PEYRAT Compositions originales de VADIM SHER, Avec DANIEL MARTIN, CHANTAL TRICHET, Durée : 2h10 sans entracte Production : Cie DARD'ART Administration de production et diffusion à la création Le spectacle a été créé le 9 novembre 2007 au Théâtre de l'Ouest Parisien, direction OLIVIER MEYER >> du 13 au 23 novembre 2008 >> le 9 décembre 2008 À 20h30 >> le 18 décembre 2008 à 20h30 TÉLÉCHARGER |
Ce projet est né d’un coup de foudre pour l’écriture de Cholem-Aleïchem, qui nous a donné envie de voir ses œuvres sur scène. Les écrits de Cholem Aleichem s’y prêtent : il nous présente une humanité de petites gens ballottées entre le désespoir, né de soucis quotidiens, et les hypothétiques lendemains chantants, dans l’attente prescrite des temps messianiques. Il dégage de chaque situation loufoque une leçon d’une haute tenue humaine, tout en restant toujours indulgent et tendre avec ses personnages. Il s’agit ici d’une adaptation d’un dramaturge russe contemporain, Grigori Gorine, que nous sommes les premiers à jouer en France. Il partage avec Cholem Aleïchem cet humour qui pendant les époques troubles, aide à tenir. Le personnage de Tévié le laitier affronte l’adversité avec courage, sans se résigner, il chancelle sous les coups innombrables de son destin (« avec Tévié, un malheur ne vient jamais seul, il en cache toujours un autre »), mais sa foi et sa philosophie du quotidien, son optimisme non-béat, lui permettent de tenir face. Notre mise en scène rend hommage aux précieuses trouvailles du théâtre GOSET (Théâtre Juif d’Etat) dirigé par Granovski et Mikhoels, fondé en 1925 à Moscou, qu’ils définissaient comme populaire, démocratique, le théâtre qui place au centre l’homme aux prises avec la quotidienneté, tout en gardant la distance théâtrale nécessaire. A l’heure où l’on parle de communautarisme, nous préférons parler d’union, de la richesse des échanges entre les cultures et les religions, de l’entente entre les gens qui s’apprécient, de la compréhension de l’autre, de sagesse et de tolérance. Dans cette pièce, l’ignorance, les préjugés et les décisions politiques poussent la communauté juive à partir ; elle laisse derrière elle la terre appauvrie, le vide dans le cœur des voisins d’hier et surtout, leur départ ne profite à personne.
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